Un événement régional organisé par l’IBCR et la CICESCT (la Commission interinstitutionnelle contre la traite des personnes – partenaire du projet de l’IBCR de lutte contre la traite des personnes au Honduras) s’est déroulé en octobre dernier à Tegucigalpa au Honduras. Des acteurs clés se sont rassemblés pendant quatre jours, dans un espace unique d’échanges et d’apprentissage commun pour renforcer la coordination régionale et les capacités de lutte contre la traite des êtres humains.
140 professionnelles et professionnels des pays de la région – Belize, Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, México, Nicaragua, Panama, République Dominicaine, ont participé au congrès (la moitié étaient présent en ligne pour les conférences, grâce à une diffusion en direct).
Acteurs clés issus des secteurs clés de la police, de la justice, ou des acteurs institutionnels et de l’état, la moitié a pu se joindre en présentiel lors du congrès tandis qu’une autre partie a pu se joindre en ligne grâce à une diffusion en directe.
Le congrès s’est composé d’un mix de conférences et de tables rondes :
- Les conférences, données par des experts, ont permis de rappeler le contexte ainsi que les défis et enjeux, et bonnes pratiques déjà en place. Les sujets abordés étaient en autres : un état des lieux de la traite dans la région, les défis et bonnes pratiques dans les secteurs policière et judiciaire, comment mettre l’accent sur la prise en charge des victimes de la traite, en particulier les femmes et les filles et les populations plus à risques, quelle coordination est nécessaire entre les institutions afin de combattre globalement contre le crime.
- Les tables rondes se sont elles focalisées sur l’identifications de bonnes pratiques à mettre en place ou améliorer afin de réduire le crime de la traite de mieux protéger les victimes. 6 groupes de travail ont été formés, composés d’experts variés et de différents pays, et ont suivi une méthodologie d’identification de bonnes pratiques et de recommandations pratiques pour leur mise en place.
Un rapport issu des recommandations est maintenant disponible et largement diffusé afin de diffuser les meilleurs pratiques au-delà des personnes présentes au congrès.
Les bonnes pratiques identifiées sont les suivantes :
- Assurer des procédures opérationnelles standardisées (POS) dans la région
- Renforcer et mettre à jour des protocoles de prise en charge interinstitutionnelle pour l’identification des victimes de la traite des êtres humains, afin que les victimes puissent être protégées de manière adéquate et se sentir en sécurité lorsqu’elles déposent une plainte, y compris en bénéficiant d’un traitement humain et complet de la part de tous les fonctionnaires et institutions impliqués.
- Améliorer et maintenir les équipes multidisciplinaires pour une approche globale visant à réduire la re-victimisation dans les cas de traite des êtres humains.
- Obtenir une justice et réparation pour les victimes, même si certaines d’entre elles choisissent de ne pas participer à la procédure pénale.
- Disposer d’équipes d’intervention immédiate (ERI) et d’équipes spécialisées pour assurer la prise en charge de la victime avant, pendant et après.
Un deuxieme atelier régional est prévu cette année et continuera ce travail de collaboration et de renforcement des liens entre les différentes acteurs clés de la région.
Inscrivez-vous à notre infolettre mensuelle pour suivre nos actualités !