Dans le cadre de notre projet au Honduras d’autonomisation des acteurs du changement contre la traite et l’exploitation des personnes, en particulier des femmes et des filles, l’IBCR a lancé un appel à projets en novembre dernier pour financer et appuyer des initiatives locales pour lutter contre le phénomène. Deux projets ont été sélectionnés et commencent ce mois-ci leurs activités, avec le support technique et financier du Bureau.
Près d’une dizaine de projets avaient présenté une soumission lors de notre appel à projets en 2020. Deux d’entre eux ont été retenus, suite à l’évaluation et aux recommandations données par le comité de sélection.
Ces deux projets de 6 mois recevront un soutien à la fois technique (appui, suivi, formation) et financier (chaque projet reçoit 25 000 USD soit 31 700 CAD). C’est une manière de fonctionner novatrice dans le cadre de nos projets qui nous permet à la fois d’aller au plus proche de la population touchée en agissant par l’intermédiaire d’organismes de la société civile, tout en offrant une plus grande autonomie et responsabilisation aux acteurs impliqués.
Les organisations sélectionnées :
UDIMUF (Unité pour le développement intégral de la femme et de la famille)
Organisation féministe qui contribue à l’amélioration de la qualité de vie des femmes ; en reconnaissant, développant et renforçant leurs capacités, en leur offrant des espaces de participation politique, de citoyenneté, de promotion, de diffusion et de plaidoyer pour garantir le droit à une vie sans violence sexiste.
Titre du projet : Construire des voies pour les filles, les jeunes femmes, les adolescentes et les femmes qui ne sont pas soumises à la traite, à la discrimination et à la violence.
CEM-H (Centre d’études féminines du Honduras)
Organisation féministe qui promeut et défend les droits humains des femmes pour une vie digne, en contribuant au projet politique émancipateur du mouvement des femmes et du mouvement féministe, par la génération de processus de transformation individuels et collectifs dans la vie des femmes, tant dans le domaine public que privé. L’organisation articule les efforts avec le mouvement social, pour éradiquer les pratiques et les pensées patriarcales, capitalistes et racistes qui déterminent l’oppression, la discrimination historique, la violence et l’appauvrissement des femmes.
Titre du projet : Contribuer à la prévention de la traite des jeunes femmes et des jeunes filles au niveau communautaire
Les objectifs des deux projets sont assez similaires et portent à développer des actions de préventions et de formation contre la traite des personnes dans deux régions particulièrement touchées du pays : le nord et la zone centrale (là où se situe la capitale, Tegucigalpa). L’accent sera mis sur le renforcement des liens entre ces organisations et la CICESCT (instance gouvernementale qui lutte contre la traite des personnes au Honduras et partenaire du projet de l’IBCR au Honduras) afin de responsabiliser les groupes qui sont au plus proche de la population tout en leur garantissant un support durable et local.
Dans les prochains mois, l’IBCR se chargera de suivre les activités des projets. De plus, notre projet de coopération volontaire PRIDE appuiera l’un des projets avec le déploiement d’un coopérant volontaire en gestion opérationnelle.
À eux deux, ces projets devraient, au terme des 6 mois, avoir un impact sur environ 4 000 personnes (dont 700 directement par le biais d’activités de prévention et formation).
Pour en savoir plus: projet pluriannuel au Honduras pour lutter contre la traite des personnes et des enfants